Leçon sur la phrase complexe

Publié le par zadig-et-candide.over-blog.com

 

Langue : La phrase complexe

 

Activité préparatoire :

Dans les phrases suivantes, extraites de Lettres à une disparue, , soulignez en rouge les verbes conjugués.

  1. J'ai mis ma robe noire et mon foulard blanc, noué sur mes cheveux.

  2. J'allais sortir pour me rendre au marché, sur le port, mais mon reflet dans le miroir de la cuisine, m'a retenue

Comment appelle-t-on une phrase qui ne compte qu'un verbe conjugué ? Et une phrase qui en compte plusieurs ?

 

 

I / Phrase simple et phrase complexe

 

A) Les phrases simples et complexes se différencient selon le nombre de verbes conjugués qu’elles contiennent:

  • phrase simple : un seul verbe conjugué => phrase n° ........ de l'activité

  • phrase complexe : plusieurs verbes conjugués => phrase n° ......... de l'activité

 

B) Le verbe est le centre de la proposition. On a donc autant de propositions dans une phrase que de verbes-noyaux (tous les verbes conjugués + les infinitifs et les participes qui ont leur propre sujet).

 Ex 1: Ils l'ont enlevée et l'ont interrogée, mais ils la gardent en prison parce qu'elle refuse de parler.

Cette phrase compte ....... verbes conjugués, elle est donc composée de ....... propositions.

 

II / Propositions indépendantes, principales et subordonnées

 

A) Lorsqu’une proposition peut être écrite seule et en entier sans que cela modifie son sens, c’est qu’elle ne dépend de rien d’autre dans la phrase. Si en plus, rien ne dépend d’elle dans la phrase, elle est indépendante.

 Ex 2: ......................................................................... (Les 2 propositions sont indépendantes l’une de l’autre)

( Trouve l'exemple 2 en t'aidant de l'exemple 1)

 

B) Certaines propositions au contraire dépendent d’une autre ou bien dirigent le sens d’une autre. Celles qui dirigent sont principales, celles qui dépendent des principales et qui sont forcément introduites par un subordonnant sont subordonnées .

 Ex 3 : Ils la gardent en prison parce qu’elle refuse de parler. (La première proposition est la principale et la seconde est la subordonnée)

III / Mode de liaison entre les propositions dans une phrase

 

A) Lorsque deux propositions d’une phrase complexe sont séparées uniquement par un signe de ponctuation, on dit qu’elles sont juxtaposées (posées à côté l’une de l’autre).

 Ex 4: Tu allais revenir épuisée, je m'y préparais.

B) Lorsque deux propositions sont reliées entre elles par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car), ou un adverbe de liaison (puis, alors, pourtant...), elles sont coordonnées .

 Ex 5 :  Le désespoir est muet pourtant , aujourd'hui, je t'écris...

. C) Deux propositions peuvent enfin être dans une relation de subordination. Il faut alors une proposition principale qui dirige le sens et une (ou plusieurs propositions) subordonnée commençant par un subordonnant et qui dépendent de la principale.

 Ex 6 : Ils la gardent en prison parce qu’elle refuse de parler.

 

IV / Les différentes natures de subordonnées et leur fonction

 

A) Les subordonnées relatives

Elles commencent par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, auquel, duquel...) et complète le sens d’un GN.

Fonction: complément du nom de la principale qui est l’antécédent du pronom relatif.

 Ex 7 : Toutefois, les rumeurs couraient vite, que je n'entendais pas. (fonction: complément de l’antécédent “les rumeurs”)

 

B) Les subordonnées complétives

Elles commencent par les conjonctions de subordination “que”, “à ce que”, “de ce que” et se rapportent à un verbe.

Fonction: sujet, C.O.D., C.O.I. du verbe de la principale, attribut du sujet du verbe de la principale.

On ne peut pas les supprimer : elles sont essentielles.

 Ex 8 : Je me répétais qu'ils te gardaient en prison.. (fonction : C.O.D.de “me répétais”)

 

C) Les subordonnées interrogatives indirectes (cas particulier de complétives)

Elles sont introduites par un mot interrogatif (si, quel, qui, que, quoi, ce que, comment, où, pourquoi...) et posent une question indirecte donc elles n’ont jamais de points d'interrogation .

Fonction: COD ou COI du verbe de la principale: ce sont des compléments essentiels de ce verbe ( compléments qu'on ne peut pas supprimer ).

 Ex 9: Je me demandais pourquoi je t'écrivais. (fonction: C.O.D. de “demandais”)

 

D) Les subordonnées circonstancielles

On peut généralement les déplacer dans la phrase car elles ont pour fonction d’être compléments circonstanciels.

Elles commencent par une conjonctive de subordination (ou une locution conjonctive quand c’est un groupe de mots) qui indique quelle est la relation de sens entre la principale et la subordonnée circonstancielle: temps, cause, but, conséquence, hypothèse, condition, concession, opposition... (quand, lorsque, comme, si bien que, pour que...)

Fonction: complément circonstanciel de cause, conséquence, opposition, ...

 Ex 10: Depuis que tu as disparu, je me suis laissée vaincre.

 

E) Les subordonnées infinitives et les subordonnées participiales

L’infinitif ou le participe sont vraiment le noyau de la proposition. Ils ont leur sujet. La participiale exprime la cause ou le temps.

 Ex 11 : Mélina entend la milice arriver.

 Ex 12 : Les mois s'étant succédés, l'espoir s'en est allé.

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